samedi 27 juin 2009

L'attaque des anges-zombies mangeurs de cerveaux. Chapitre III: Le retour des anges

De son salon, Patrick commençait à se poser de sérieuses questions. Ses amis Louis et David avaient laissé leurs voitures devant chez lui après le party vendredi soir, deux jours plus tôt. Jusque là, pas de question, lorsqu'il les verrait il les féliciterait de ne pas avoir conduit saoûls. Le lendemain, ni l'un ni l'autre n'étaient venus prendre leurs voitures. Il avait mis ça sur le dos d'une bonne gueule de bois et avait rigolé à leurs dépends. Mais ce soir.... ça faisait 2 jours et ils n'avaient pas appelé ni même répondu à ses propres appels. Il commençait à se dire qu'il aurait déjà dû appeler la police. Il ne savait pas quelle expérience la police de Montebello pouvait avoir en disparitions mais à la limite ils sauraient qui contacter.

Écartant les rideaux, il regarda par la fenêtre. Il faisait déjà sombre. Leurs voitures étaient toujours dans la rue. Un taxi s'arrêta au coin tout près et quelqu'un en descendit. Il regarda un peu plus attentivement. Ce n'était pas un de ses amis, c'était une femme.

Il allait prendre son téléphone pour appeler la police lorsqu'il vit quelque chose de gros tomber d'un arbre pour s'abattre sur la personne qui était sortie du taxi. Il entendit un cri de douleur et reconnut la voix de sa voisine. Sans hésiter, presque par réflexe, il sortit dehors en courant pour aller l'aider. Il prit à peine le temps d'enfiler ses bottes sans les attacher.

Arrivé dehors il vit que quelqu'un était accroupit par dessus sa voisine, qui était quant à elle clouée par terre et hurlait toujours de peur et de douleur. Patrick arracha du sol un des piquets de bois installés par son déneigeur pour marquer son entrée.

"-Hey!! Laisse-la tranquille!!!" cria-t-il

La personne qui écrasait sa voisine releva la tête. Elle émit un son guttural, regarda Patrick et se releva, déployant ses ailes.

Patrick eut un instant de doute. Oui, ce qu'il avait cru être un lourd manteau était bien une paire d'ailes. Cet "homme" avait les ailes d'un ange, bien qu'à la faible luminosité ambiante elles semblaient être de la couleur de la gadoue plutôt que celle de la neige fraîchement tombée.

La créature émit un autre son guttural et se précipita vers Patrick par mouvements brusques et maladroits. Patrick prit un élan et, se servant de son piquet comme d'une masse, lui asséna un puissant coup en pleine figure. La créature s'écroula sur le trottoir.

Patrick s'approcha. Il reconnut le visage qu'il venait de malmener. Malgré la plaie qu'il venait d'infliger, malgré que le visage soit boursouflé et ait un teint bien trop pâle, il reconnut son ami Louis. Il s'approcha encore un peu plus

"- Louis? C'est toi? Qu'est-ce qui arrive? Es-tu correct? Où est David??"

À ce moment, il sentit une masse lui tomber sur le dos. Il s'affala de tout son long sous le poids.

Il entendit un autre son guttural et, cette fois, crut reconnaître la voix de David. Puis il sentit une morsure sur l'occiput. Puis.... plus rien

dimanche 21 juin 2009

Guillaume Tell, sors de ce locker

Au début de la semaine, en allant dans mon stationnement derrière chez moi, j'ai remarqué de petites boules blanches sur la porte extérieure des lockers. J'ai trouvé ça bizarre mais j'ai cru que des enfants avaient lancé des boulettes de papier ou quelque chose du genre et je ne m'y suis pas attardé. Hier j'ai poussé la curiosité un peu plus loin.

De plus près j'ai vu qu'il s'agissait de petites boules de caulking couvrant des trous dans la porte. De l'intérieur j'ai confirmé qu'il s'agissait bien de ça et que les trous semblaient faits depuis l'intérieur. Par terre il y avait des morceaux de carton. Vu que je soupçonnais qu'il s'agissait de trous de projectiles d'arme à feu (on parle ici d'une porte en acier percée de trous de moins d'un centimètre de diamètre) j'ai appelé la police. En attendant la police j'ai été prendre des photos. En voici quelques unes



Vue depuis mon stationnement


Vue de plus près... c'est là que mon inquiétude a commencé à monter


Vue de l'intérieur. Ouch!


Des traces plutôt louches... suivons-les


Je pense que cette découverte confirme ce qui est arrivé!!

J'ai immédiatement alerté mes voisins de cette situation. L'un d'entre eux a communiqué avec moi pour m'expliquer qu'il s'était adonné au tir à l'arc à l'intérieur!! Apparemment il s'agit d'une pratique courante à Montréal et pourquoi je m'énervais comme ça? Si la porte n'avait pas été endommagée je n'aurais jamais su ce qui était arrivé et tout aurait été correct.

Parfois j'ai l'impression que j'ai, un jour, fait un pas dans la quatrième dimension sans m'en apercevoir. D'autre fois... j'ai l'impression que j'y cours un marathon.

dimanche 7 juin 2009

Un déménagement révélateur

Samedi dernier j'ai aidé un ami à déménager. Il m'avait fait miroiter une récompense de bière et pizza pour déplacer quelques meubles... une récompense fort acceptable pour un travail somme toute assez aisé

Les objets à déménager étaient conformes à ce qui avait été annoncé; quelques meubles légers, quelques boîtes. Un seul petit hic: pour amener tout ces biens dans le camion il fallait les sortir par le balcon d'un demi sous-sol. C'était tout à fait faisable, et d'ailleurs ça a été accompli sans efforts excessifs. Pas sans conséquences toutefois... lors d'une de mes escalades hors du balcon semi-souterrain, j'ai entendu un bruit de déchirure. Qui s'est répété lors des grimpées subséquentes.

Je portais de vieux jeans usés. Je suis assez maladroit et vu ma tendance à déchirer mon linge je préfère vider mes fonds de tiroirs quand je fais des déménagements. Ma prophétie fut auto-causale; le choix de ces jeans a causé leur perte. En effet je les ai déchirés, et ce, au niveau de l'entrejambe.



Ceci est une simulation



En tirant tant bien que mal mon t-shirt vers le bas j'ai réussi à garder la situation discrète et à éviter que la famille de mon ami ne détecte ma mésaventure. J'ai même terminé le déménagement comme ça!! Mais j'ai décliné l'invitation pour la bière et la pizza... je sais quand il ne faut pas trop pousser ma chance et m'assoir à table entrait définitivement dans cette catégorie.