mardi 23 décembre 2008

Un matin avant les fêtes

Ce matin je roulais dans les rues de mon quartier et avant d'arriver jusqu'à la rue Notre-Dame j'ai vu quelqu'un en plein milieu de la rue gesticuler et me faire des signes. Bravant le froid j'ai ouvert ma fenêtre et j'ai dit "quoi?" alors que CISM blastait à tue-tête un air inconnu de musique indépendante québécoise comme je les affectionne à 6h30.

"- Ah je panique je panique je suis pas dans mon état normal je sais pas où... je peux avoir un lift?"

Je ne suis pas quelqu'un de très impulsif, règle générale. Les seules situations où je ne réfléchis pas trop pour prendre une décision risquée c'est quand quelqu'un est dans le trouble. Ça me nuit pratiquement toujours mais bon je suis comme ça.

"- Euh ok"

La porte de ma voiture s'ouvre. La personne se révèle être une femme pas mal maganée et clairement gelée... dans tous les sens du mot

"- Ah je panique au boutte, je te ferai rien aie pas peur je t'attaquerai pas mais je panique je te conterai pas ma vie mais bla bla bla...
- ok ok, tu veux aller où?
- Peux-tu m'amener sur Cuvilier?"

J'étais sur Davidson, à genre 20m de Cuvilier qui est la rue parallèle!! Donc je tourne sur Ste-Cath, j'avance un peu et je m'arrête.

"- C'est ici Cuvilier
- Ah ouin c'est ici? Hey peux-tu me donner 20 piasses?
- Ah.... non, désolé
- 5 piasses? Je te donne ma radio en échange! Ou, as-tu du change? Je veux prendre le métro et l'autobus, chu gelée j'ai frette!
- Non, désolé, écoute je dois aller travailler
- C'est ici Cuvilier t'es sûr? Ah c'est ici que j'ai laissé ma sacoche? Hey j'ai pu d'argent j'ai tout vendu c'est ma faute hey sivouplait ça sera ta BA de la journée
- Écoute je bloque la rue...
- As-tu 20 piasses?"

BEEEEEEEEP!!! Je bloque le chemin (il y a des bancs de neige partout alors il y a peu de place pour manoeuvrer) et un SUV énorme me klaxonne... "Ah, TABARNAK!!!!!" je repars sur Ste-Cath, mais cette fois la dame est apeurée par mon cri

- Calme-toi! C'est le matin c'est pour ça, tu vas travailler, tu viens de le lever, tu es énervé c'est pour ça
- Ça va ça va je suis calme, mais j'aime pas bloquer les rues. Bon on est rendus sur Cuvilier (j'ai fait le tour du bloc en quelques secondes, c'est vraiment pas grand)
- C'est ici Cuvilier?
- Oui!
- Ah ouin je vais essayer de reconnaître la porte... c'est quoi le numéro ici?
- Euh on est devant le 528
- Pis là?
- 540
- Ah elle est où la porte?
- Han quoi? Ché pas... ici c'est le 568
- Ok je vais débarquer, je vais essayer de reconnaître la porte. As-tu 5$, je te donne ma radio
- Non, ça va merci
- Joyeuses fêtes!
- Joyeuses fêtes!"


jeudi 18 décembre 2008

Poésie!

Aujourd'hui, me sentant un brin mélancolique, ma muse m'a demandé de lui écrire un poème histoire de me remonter le moral. Voici le résultat... quelques lignes pour souligner la saison des fêtes


La ronde funeste

De toit en toit, au fil des vents

Tiré par de lumineux ruminants

Le traîneau ensorcelé, par ses ailes

Promène le zombie du Père Noël

Quelle tragique fin
Ce fut pour ce saint

Que de visiter les enfants

En tant que mort-vivant


Un appétit de cerveaux

Voilà un bien vilain cadeau

À transmettre aux gamins

Par morsure, rien de moins



Mon intérêt pour les zombies est bien connu. Une recherche a permis de débusquer cet autre poème, inspiré par le charmant film Resident Evil


La chasse aux cadavres

Dans la ville assoupie

Circulent moult ombres lascives

Certaines tournent comme des toupies

D'autres sont plus passives


C'est là que vit Milla Jovovitch

Parmi les morts-vivants

Ils la voient comme une sandwich

Au jambon et piment


Milla a un gros fusil

Pour assurer sa défense

Elle tire sur les zombies

Ces êtres sans méfiance


Et voilà le vil carnage

Tous les monstres abattus

Puis la Milla au joli visage

La voilà dévêtue



Et finalement, ma version d'une chanson enfantine


Au clair de la lune
Mon ami Pierrot

Reçoit une enclume

Direct su'l coco


Ma voisine est morte

Elle n'a plus de vie

Elle est quand même forte
Elle est une zombie