Le missionnaire était inquiet. Il s'était égaré dans la forêt en tentant de rejoindre une peuplade d'Algonquins. Il avait bien rencontré quelques Indiens mais ceux-ci étaient clairement étrangers et même fort hostiles à l'homme blanc.
Oh, ils l'avaient bien accueilli auprès de leur feu lorsqu'il les avait rejoints en un début de soirée d'hiver. Mais leurs rites païens étaient bien différents de ce que ses maîtres avaient pu lui décrire. Ces rites étaient plus tordus et plus cruels que tout ce qu'il aurait imaginé possible. Il soupçonnait même que la tribu s'était adonnée au cannibalisme et à la nécromancie, le culte des morts.
Il lui apparaissant de plus en plus évident que cette tribu était seulement de passage dans la région et que les autres Indiens l'évitaient comme la peste. Son culte était trop différent, trop horrible.
Ce soir, ses hôtes étaient menaçants plus que jamais. Ses prières n'attiraient que regards malveillants et rires narquois. Il sentait l'atmosphère se charger de tension autour de lui. Certains Indiens se mirent à chanter et ces chants étaient empreints de démence. Il décida de s'isoler un peu en allant s'asseoir près de la rivière toute proche.
Soudain deux hommes s'emparèrent de lui. Il eut beau se débattre, ses efforts restèrent vains et il fut bien vite ligoté à un arbre mort. Au milieu des chants qui s'intensifiaient, des incantations maléfiques, ils se mirent à le torturer. Les prières du missionnaires devinrent des cris de douleur. Il tenta de réciter un exorcisme mais la souffrance le rendait de plus en plus confus. Les chants étaient toujours plus lancinants et ses prières plus incohérentes.
Comment ces chants impies se combinèrent à ses prières est bien mystérieux. Toujours est-il que le ciel, la rivière et la forêt qui entouraient cette scène étaient animés de lumières malsaines et surnaturelles que fuyaient les rares animaux encore sur place. Lorsque le coeur du missionnaire cessa de battre, le sol s'affaissa sous lui. Tout le campement glissa dans la rivière. Les membres de la tribu chantaient encore quand, s'effaçant pour toujours de la surface de la terre comme de la mémoire de l'Homme, ils disparurent sous les flots de ce qui serait appelé plus tard la rivière des Outaouais.
Fishy business
Il y a 21 heures
2 commentaires:
Et sur ce lieu fut élevé le Parlement, ce qui explique pourquoi des sortilèges et des maléfismes sont votés d'année en année, et dont l'apogée de l'horreur est maintenant connue comme la Nuit des Longs Couteaux?
Non, pas du tout. Le titre le dit, c'est une histoire de zombies, pas de goules!
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